Projet Ferdinand: aspects pratiques

blogfavicon.jpg Après vous avoir expliqué un peu le but du projet, je vais maintenant vous parler des aspects plus pratiques et concrets.

Une question qui revient souvent concerne l’accès à internet. A priori, on devrait y avoir accès. Probablement limité mais lors de notre dernier passage dans le sud nous avons fait plusieurs tests plutôt concluants (rien de tel que tester Skype au milieu des vaches et des moutons, ça donne un air pour le moins bucolique à la situation!). Et ça vaudrait mieux de toute façon puisque j’en ai besoin pour pouvoir continuer à travailler. Et dans le pire des cas, je devrais voyager jusqu’au village le plus proche.

2ème question: l’accès au terrain.

Le terrain se trouve à environ 2km de la grand route et est accessible par un chemin en terre. Afin de pouvoir acheminer tous les matériaux de construction dont nous aurons besoin, nous avons donc décidé d’investir dans un véhicule. Ce qui va complètement à l’encontre de l’autonomie énergétique mais dans un premier temps, ça nous semble malheureusement nécessaire. Par contre, ce que nous n’avons pas encore élucidé c’est comment nous allons nous débrouiller au niveau du courrier puisqu’apparemment le facteur ne passe pas dans le coin.

3ème question: le logement

Le temps de la construction de notre chez-nous,  nous habiterons chez un des oncles de Ferdinando qui a un petit chalet qu’il n’occupe pas.  Cette petite demeure se trouve à environ 1km du terrain.

4ème question: le déménagement

Nous sommes censés avoir quitté l’appartement fin de ce mois-ci. Etant donné que le logement où nous arriverons sera réduit, nous avons donc l’intention de vendre certains meubles, en laissant d’autres chez la maman de Ferdinando et prendre le reste avec nous (nous louerons sans doute un camion).

5ème question: la construction

Notre souhait est de construire une demeure en ballots de paille et barro (mélange d’argile, de sable et de  fumier). Étant donné qu’il pleut beaucoup là-bas, nous avons décidé dans un premier temps de nous contenter d’une construction octogonale de 5 mètres de diamètre afin de voir si ce mode de construction résiste bien au climat, puisque ce genre de construction n’aime pas l’humidité.

Mais pourquoi voulons-nous construire ainsi si ça n’est a priori pas adapté à la zone? Les hivers dans le sud étant assez longs et assez froids, l’importance d’une bonne isolation est primordiale. Et après avoir étudié le sujet, nous avons conclu que le matériau d’isolation naturel le plus performant était le ballot de paille. Nous allons donc essayer cette méthode, en sachant que pour protéger de l’humidité nous voyons 2 solutions: ou mettre un long toit, ou couvrir de bois. On verra petit à petit. Mais de toute façon, la maison aura une bonne base afin d’isoler les ballots de paille de l’humidité. Et un bon toit également.

Et les rongeurs? Normalement, les rongeurs ne s’attaquent pas à la paille lorsqu’elle est recouvrte de terre mais de toute façon, une solution est par exemple d’isoler avec une maille la base du ballot de paille.

Et donc vous allez construire vous-mêmes? En gros: oui. Nous allons sans doute compter sur l’aide d’un oncle de Ferdinando qui a déjà construit plusieurs maisons dans la région.

Nous essayons de trouver un architecte qui pourrait cependant valider notre projet. En général, les maisons à la campagne se bâtissent sans demander de permis ni d’autorisation mais tant qu’à faire, nous allons essayer de faire les choses dans les règles de l’art, on verra bien si l’on y parvient.

Et comment une maison en paille va-t-elle résister aux tremblements de terre? La structure sera faite de bois. Elle sera ensuite « remplie » avec les ballots de paille et le barro.

Et les incendies? Le mélange de paille+terre est inflammable, si l’on en croit les tests réalisés notamment par Gernot Minke, LE spécialiste allemand de ce type de constructions. En effet, le feu, pour se propager, a besoin d’oxygène. Or, si la paille est bien comprimée et recouverte de terre, l’oxygène ne peut pas s’y frayer un chemin.

Histoire  de ne pas nous lancer dans le vide (quand même!), nous avons participé à de multiples ateliers, et nous avons aussi plusieurs bouquins à portée de main, notamment: (plus d’info sur les ouvrages en cliquant sur leur titre)

– « Introduction à la permaculture » de Bill Mollison (traduit en français par Passerelle Eco)

– « La vie à la campagne et l’horticulteur autosuffisant » de John Seymour

– « Guide de permaculture pour l’utilisateur de la terre » de Rosemary Morrow (non disponible en français)

– « Vivre Bio« , de A. et G. Bridgewater collection 100% jardin chez Larousse

– « Premiers pas en permaculture » de Ross et Jenny Mars (aussi disponible auprès de Passerelle Eco)

– « La révolution d’un seul brin de paille » de Masanobu Fukuoka

Sans compter tous les manuels de construction & autres glanés à gauche à droite.

Dans le prochain article, je vous expliquerai un petit peu ce qu’est que la permaculture

3 commentaires

  1. bon courage à tous les deux, de toute façon il faut se fixer un but et foncer, la maison de paille c’est un super truc, il faut effectivement un enduit pour l’extérieur.
    Il y a des vidéo sur you tube.
    Amitiés Alain

    1. Merci pour tes encouragements! On est tous les 2 très motivés, c’est le plus important. Et comme chaque problème a sa solution, ma foi, on devrait bien s’en sortir d’une manière ou d’une autre!
      Bises à toi

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